Face à la Porte de Bourgogne qui ouvre sur le cours Victor Hugo, le pont de Pierre relie la rive gauche de Bordeaux au quartier de la Bastide. Premier pont sur la Garonne, il est construit entre 1820 et 1822 sur ordre de Napoléon 1er pour faire traverser la rivière à ses troupes qui allaient faire la guerre en Espagne car il fallait pour cela parcourir une vingtaine de kilomètres à partir du centre ville de Bordeaux. Les architectes durent faire face à de nombreux problèmes durant la construction à cause du très fort courant à cet endroit.

Les travaux sont arrêtés en 1814 à la chute de l'Empire. Ils ne reprennent qu'en 1816, mais il n'y avait pas assez d'argent. De riches négociants et armateurs bordelais avancèrent la plus grande partie des fonds à la condition de percevoir un droit de péage pendant 99 ans. Pour limiter les dépenses et alléger le poids supporté par les piles, il fut décidé de le construire en briques, qui étaient cuites à côté du pont dans deux immenses fours, et qu'il soit creux. Long de 487 mètres et large de 15 mètres entre les parapets, il était fermé la nuit par des grilles. Inauguré le 25 Août 1821, on put y circuler, moyennant un péage, à compter du 1er Mai 1822. Ce péage était perçu jusqu'en 1863 par des douaniers installés dans des guérites à l'entrée du pont, aujourd'hui détruites.

Le pont de Pierre compte 17 arches (nombre de lettres du nom de Napoléon Bonaparte) et chaque pile de briques est rehaussée d'un médaillon blanc en l'honneur de l'Empereur. Il porte aussi les petites armoiries de la ville, trois croissants entrelacés. Il reste le seul pont de Bordeaux jusqu'à la construction du pont Saint Jean en 1965. Il est inscrit aux Monuments Historiques depuis Décembre 2002.

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Au fond à gauche, au milieu des arbres, les colonnes rostrales de la place des Quinconces.

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Un ragondin citadin. Il est tranquillement installé sur le bord de l'eau.

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