Le bras secondaire de la Leyre se restreint de plus en plus ...

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... et le passage devient difficilement franchissable.

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Je décide donc de faire demi-tour quand tout à coup j'entends que l'on m'interpelle à grands renforts de "Hou hou !" Je regarde d'où vient l'appel et je vois une dame qui me fait des signes. "Attendez-moi", me dit-elle, "je vous rejoints". Et la voilà qui traverse le bras d'eau en passant sur un mince tronc d'arbre couché. Je la regarde avec des yeux écarquillés car elle est chaussée de bottes de caoutchouc et qu'elle se tient d'une seule main à une branche qui passe en travers, faisant comme une rampe. De l'autre, elle tient une poche en plastique et un bâton qui lui sert à remuer les feuilles au sol car elle est venue cueillir des champignons.

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Je lui crie de faire attention, qu'elle va glisser et se faire mal, chaussée comme elle est. "Ne vous inquiétez-pas", me répond-elle, "j'ai l'habitude". Je la vois passer de façon acrobatique sur une étroite bande de terre ...

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... puis traverser l'eau à un endroit où elle semble pratiquement à gué. Quand elle arrive près de moi, elle rit de mon air ébahi et me dit qu'elle connait parfaitement le coin, qu'elle a laissé son mari pêcher au pont de Mesplet et, qu'en cas de besoin, elle a son portable pour l'appeler. À ma question de savoir si les communications passent à cet endroit, elle m'avoue que non, pas toujours. Elle me raconte qu'il lui est même arrivé une fois de s'égarer dans un marécage non loin de là et que c'est un chasseur qui l'a remise sur le bon chemin. Son âge : 75 ans !!! J'ai trouvé beaucoup plus téméraire que moi à qui l'on reproche souvent de me balader seule dans des coins isolés !

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Nous reprenons le sentier du retour de concert en devisant gentiment pour nous diriger vers le pont (les photos de cette dame incroyable sont prises et diffusées avec son consentement).

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Nous passons au bord du marécage dans lequel elle s'est déjà égarée. Personnellement, je préfère me contenter de le regarder de la terre ferme et ne pas m'aventurer sur ses berges incertaines.

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La Leyre se divise en deux bras. Le bras principal part à droite mais je ne peux le suivre.

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Je longe donc le bras secondaire.

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Mais il devient de plus en plus ténu.

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Pêcheur en train d'appâter sur l'autre rive.

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Regarder dans la même direction !

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