• Les ruines de cette forteresse médiévale se situent à Blanquefort, aux portes du Médoc. C'est avec plaisir que je l'ai redécouverte, car j'ai habité tout près lorsque ma fille avait environ 5 ans (elle en a 33 !) et j'ai donc des souvenirs liés à cet endroit.

    Bâti au XIème siècle, c'est le premier château fort en pierre de Gironde. La couleur blanche de ses pierres ressortait sur l'environnement marécageux de l'époque, d'où le nom qui devint celui de la ville actuelle dérivé de "Blanqua fortis" qui veut dire, comme vous l'avez deviné, fort blanc.

    Il contrôlait la route du Médoc, axe de circulation majeur dans la région. Au XIIIème siècle, la famille de Blanquefort était l'une des plus puissantes de Guyenne et la seigneurie s'étendait de la Garonne à l'océan Atlantique et au bassin d'Arcachon. La famille s'éteint vers 1250.

    Henri II et Edouard Ier, rois d'Angleterre et ducs d'Aquitaine, font l'acquisition du château et des terres et Blanquefort devient la pièce maîtresse du dispositif défensif du nord de la cité et du contrôle fluvial. La forteresse est agrandie au fil du temps et passe de mains en mains pour régler des créances. Le château finit la guerre de Cent Ans aux mains de la plus puissante famille d'Aquitaine. Le Prince Noir, Edouard de Woodstock, fils du roi anglais et chargé de commander l'Aquitaine au début de la guerre de Cent Ans y séjourna, d'où le nom que l'on donne aujourd'hui au château.

    Après bien des péripéties, la forteresse devient bien national à la Révolution et, vendue à un entrepreneur, elle sert comme carrière de pierres, d'où son état actuel de ruines. On y mène régulièrement des campagnes de fouilles qui révèlent de grandes richesses archéologiques.

    DSC00172

    DSC00174

    DSC00175

    DSC00366

    DSC00367

    DSC00368

    DSC00369

    DSC00370

    DSC00371

    DSC00372

    DSC00373

    DSC00375

    DSC00376

    DSC00377

    Quel dommage qu'elle ait été ainsi dégradée, beaucoup trop pour qu'elle puisse être restaurée. En faisant le tour, j'imaginais la vie qui l'avait animée, le bruit des armures. J'ai le plus grand respect pour toutes ces bâtisses, témoins de notre histoire. Qu'en restera-t-il dans les décennies à venir ?


    6 commentaires