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Par Pascalevdb le 15 Janvier 2011 à 17:00
Afin de bien verrouiller l'estuaire de la Gironde et interdire l'accès du port de Bordeaux aux navires indésirables (anglais et hollandais), en 1689, Vauban commence la construction du fort Médoc sur la rive gauche de la Gironde, dans une zone marécageuse. Il viendra compléter le "Triptyque" commencé avec la citadelle de Blaye, sur la rive droite, et le fort Pâté, sur l'île du même nom au milieu de l'estuaire, dont l'idée avait séduit Louis XIV en 1685 et dont il lui avait ordonné la mise en place.
Le fort est entouré de fossés alimentés par les eaux de l'estuaire grâce à un système d'écluses de manière à les maintenir en eau quelle que soit la marée. De forme carré, il est perpendiculaire à la rive et se compose de quatre bastions reliés par des courtines, dont celles du côté de l'estuaire sont aménagées en batteries, le tout flanqué d'un chemin couvert et de glacis engazonnés. Viennent ensuite deux lignes de casernement avec chacune 40 chambres de 3 à 4 lits. À l'extrémité de l'une se trouve la chapelle et les appartements de l'aumônier, et de l'autre la boulangerie avec deux fours à pains et les locaux du chirurgien de la garnison. On y pénètre par une porte monumentale précédée d'une demi-lune et suivie d'un imposant corps de garde dont l'étage est réservé au major de la place. Au total, 300 soldats pouvaient loger dans les lieux, mais il n'y en a jamais eu plus de 100.
Bien qu'il soit assez vaste, le fort Médoc n'a jamais eu un rôle militaire important. En effet, il n'a jamais subi d'attaque. En 1713, il n'était équipé que de 13 canons avec peu de boulets et en 1789, seulement quelques hommes, pour la plupart des soldats invalides, et trois vieux canons l'occupent encore. Il est déclassé par l'armée en 1916 et devient la propriété de la commune de Cussac en Médoc en 1930, laquelle prend le nom de Cussac-Fort-Médoc. Il est partiellement insrit aux Monuments Historiques en 1956 et partiellement classé en 1968. En 2008, il est intégré, avec la citadelle de Blaye et le fort Pâté, au réseau des Sites Majeurs de Vauban et récemment promu au Patrimoine Mondial de l'Unesco. L'association des "Amis du Fort Médoc" a entrepris de le restaurer et de le faire revivre, avec l'aide des pouvoirs publics.
Arrivée par la demi-lune, réduite à l'état d'un léger monticule de terre.
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Les douves, alimentées par l'eau de l'estuaire.
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La très belle porte Royale ...
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... avec son frontispice portant les armoiries du XVIIème siècle : un écu royal central avec trois fleurs de lys entourées de la chaîne du Saint Esprit (ordre de chevalerie prestigieux au service de la monarchie française) dont la médaille pend et sur laquelle se trouve une colombe, tête dirigée vers le bas, symbole de la relation entre l'esprit et la matière, le tout encadré par deux guerriers assis sur des trophées de guerre ...
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... et un fronton frappé aux armes de Louis XIV.
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Entrée dans le couloir voûté sous le corps de garde Royal d'où l'on a vue sur l'esplanade intérieure et le corps de garde de la Gironde.
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De chaque côté de l'entrée, une porte donnant accès au chemin couvert (chemin sur le bord extérieur du fossé où le soldat est à couvert des tirs ennemis) ...
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(ici, le premier jeu de grandes portes de bois qui ferme le couloir voûté)
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... d'où l'on a vue sur les douves.
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Par Pascalevdb le 13 Janvier 2011 à 17:00
Le bac qui relie Blaye et Le Verdon sur Mer avec ses trois phares, dont le plus connu est celui de Cordouan.
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Quelques vues de la citadelle de Blaye et de ses fortifications dont nous nous approchons pour rejoindre la halte nautique où nous débarquerons.
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Dans l'enceinte, à gauche, le couvent des Minimes et son clocher que l'on aperçoit au-dessus de la cime de l'arbre, et à droite, le toit de la poudrière, ...
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... la tour de l'Eguillette, ...
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... les fortifications que nous longeons ...
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... et enfin, le toit de la poudrière et la bastion des Pères avec son échauguette qui émerge, à droite, de la végétation.
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Par Pascalevdb le 11 Janvier 2011 à 17:00
"La Ginette" est connue sur l'estuaire et son passage est salué par les pêcheurs présents dans les carrelets, comme dans celui-ci ...
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... où plusieurs personnes nous font des signes de la main ...
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... et lèvent le filet en notre honneur. David, notre guide, nous dit que dans ce carrelet en particulier, ce signe est fait à chaque fois que les personnes sont là au passage du bateau. Même celles qui sont installées derrière, sur la rive, nous saluent. C'est vraiment très sympathique.
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Certaines des cabanes sont très bien aménagées intérieurement ...
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... comme on peut l'apercevoir dans celle-ci ...
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... ou celle-ci.
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Nous arrivons près du fort Médoc. Voici une écluse qui alimente les douves de celui-ci.
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Dans l'enceinte du fort, le corps de garde de la Gironde ...
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... et, tout au fond, le corps de garde Royal.
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Je reviendrai plus tard au fort Médoc car je l'ai visité lorsque j'étais enfant avec mes parents, ma jeune sœur et mon jeune frère, mais il a été bien restauré depuis.
Encore quelques carrelets et nous rebroussons chemin pour revenir vers Blaye.
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