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En revenant de Blasimon, je m'arrête à Rauzan pour voir de plus près le château fort qui attire le regard depuis la route longeant le village.
Bâti sur un rocher occupé dès l'Antiquité, le château de Rauzan est construit au XIIIème siècle à la demande de Jean-Sans-Terre, roi d'Angleterre et duc de Guyenne (ancienne Aquitaine).
Témoin de la Guerre de Cen Ans, il est pris deux fois par les français, dont une en 1377 par Bertrand du Guesclin, Connétable de France, qui conduit lui-même l'assaut et grâce à qui les anglais sont chassés de Guyenne.
Il a également été l'objet d'un procès entre Henri IV, roi d'Angleterre, et Jeanne d'Armagnac, arrière petite fille de Saint Louis et épouse du dernier des Madaillan, seigneurs du château. À la mort de celui-ci, dont elle n'eut pas d'héritier mâle, elle voulut se remarier avec un français, ce que le roi d'Angleterre ne lui permit qu'à la conditon qu'elle lui cède le château.
À compter de ce moment, le château n'est plus une place forte mais devient un lieu de résidence. Puis il est progressivement abandonné et les carriers de Bordeaux exploitent le rocher qui le supporte pour faire des pierres tombales. Suite à cela, la partie nord s'écroule en 1845. À l'état de ruine au début du XIXème siècle, il est classé Monument Historique en 1862 puis occupé par les allemands pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Acheté par la commune de Rauzan en 1900, des travaux de débrouissaillage et de restauration sont entrepris à partir de 1970 avec l'aide de quelques passionnés et plusieurs campagnes de travaux ont eu lieu depuis 2005.1
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L'entrée était protégée par la barbacane, aujourd'hui disparue. C'était une grande tour semi-circulaire qui contôlait l'accès au pont-levis et au château. À l'avant de celle-ci se trouvait un autre pont-levis.
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Les douves étaient sèches car on ne pouvait les alimenter en eau.
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La porte était protégée par une herse et une échauguette, petite construction ronde servant à abriter le veilleur, ainsi que par le donjon.
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La haute cour, réservée à la famille seigneuriale. Une basse cour existait qui se trouvait vers la barbacane. Le long de ce mur se trouvaient les communs : les écuries, la prison, un escalier qui permettait d'accéder au chemin de ronde et au fossé, un puits et des latrines.
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Ici, la partie gauche est ce qui reste du logis des dames, avec ses fenêtres munies de bancs qui permettaient aux dames de coudre ou de lire. A droite, le logis seigneurial et la tour d'honneur.
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On voit bien ici, à gauche de la fenêtre, le banc appelé "coussiège".
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